Dépaysement

Scenographer
 Ascanio Celestini



DEPAYSEMENT trailer from Théâtre National/Bruxelles on Vimeo.




 

Ascanio Celestini, chef de file de la jeune génération du théâtre récit.

L’auteur, interprète et metteur en scène italien décrit avec humour, tendresse et révolte ces destinées fragilisées, ces êtres obligés de vivre à côté de leurs vies ou de s’inventer des personnages pour rêver plus loin que le trottoir ou que la soupe lyophilisée du dimanche soir. 
La scène belge lui doit de véritables pépites comme "Fabbrica", incarné par Angelo Bison, ou "Discours à la nation" et "Laïka", deux textes écrits pour David Murgia, son digne héritier.


La reine caissière

En une soirée, on se retrouve à la place de Violette, la caissière qui aime son métier et qui, dès qu’elle s’installe à la caisse, se prend pour une reine. Les clients sont ses sujets, les marchandises des offrandes. Elle les remercie pour tout cela et feint de ne pas reconnaître sa mère puisqu’elle doit traiter tous les habitants de son royaume avec une égale urbanité. Les mots défilent à la vitesse des vivres sur le tapis roulant, les rêves s’envolent sans commune mesure.

Des rêves, les jeunes Albanaises en avaient aussi lorsqu’elles sont arrivées par bateau pour travailler à l’hôtel. Un hôtel auquel elles n’auront accès qu’après être passées par le trottoir, avoir payé leurs maquillages et toilettes de circonstances, avoir partagé une chambre à plusieurs afin de réduire leurs frais, avoir chanté et surtout déchanté. On croisera encore ce clandestin qui prend un cappuccino décaféiné et qui s’effondre sur le sol dans l’indifférence générale puisqu’il n’a pas de papiers. Mourir après un cappuccino décaféiné !

Des histoires dures et crues en réalité, racontées avec humanité pour rendre la misère un peu moins étrangère. 

Production : Théâtre National Wallonie-Bruxelles, avec l’aide du Festival de Liège, du Théâtre La Cité / Marseille et du Théâtre du Rond-Point